Témoignages

La qualité de notre formation est notre priorité et les témoignages positifs de nos pratiquants ne font que nous conforter dans notre travail quotidien et dans notre envie de transmettre notre savoir et nos connaissances.

 

FORMATIONS

FORMATION ENSEIGNANT DE YOGA

« Je suis en formation à l’école de Yoga de l’énergie d’Evian. Cette école est d’une très grande richesse à de nombreux points de vue, son emplacement, son enseignement mais surtout la qualité de ses formateurs.

Nous avons 4 formateurs qui interviennent sur nos we de formations, ils sont aussi différents que complémentaires. Ils ont en commun : leur expérience, leur authenticité et leur humilité, le tout saupoudré d’une pratique de Yoga affûtée et juste pour chacun. Chaque we est une occasion d’enlever des couches, de voir un nouveau fonctionnement jusqu’alors enfoui et de faire un pas de plus vers soi. A chaque fois que je reviens d’un we d’Evian j’ai l’impression de ne plus rien savoir, de ne plus rien comprendre et comme par magie de nouvelles inspirations arrivent (ou pas !) dans les jours qui suivent.

En tous cas pour moi, ces week-ends sont précieux. Nos formateurs sont très disponibles pour nous accompagner là où nous en sommes, et ils ont vraiment à cœur de nous faire vivre ce que nous avons à vivre sur un tapis. C’est réellement avec eux que j’ai compris l’immensité qui se cachait derrière le mot Yoga, sans être capable d’en définir les contours tellement le Yoga est grand et puissant…

Les week-end sont adaptés à tous, et nous pouvons tout à fait être débutant et profiter pleinement de ces week-end et partages, le « niveau » de Yoga ne doit en aucun cas être un obstacle à votre envie de savourer un week-end. J’ai d’ailleurs emmené 4 de mes amies à l’école qui n’étaient pas toutes Yogis, mais elles ont toutes adoré le we, l’enseignement, les intervenants et surtout les formateurs. »
Florence 28/11/2023

– – – – – – –

« Lorsque j’ai poussé la porte de cette école mon désir était d’aller plus loin dans mon vécu du yoga. Le yoga de l’énergie m’a permis non seulement d’affiner mes ressentis mais plus encore de renaître à mon propre corps et de m’éveiller à ses aspects plus subtils. La formation yoga maternité féminité a complété cette exploration. Comprendre la naissance m’a invité à ressaisir les mots féminité et sacré.
La transformation qui s’est opérée est riche de retours. Cela se fait sans artifice, il n’y a rien à imaginer, juste se donner les moyens d’accéder à soi-même.
Simplicité, authenticité, profondeur traduisent ce que j’ai vécu à l’école de yoga d’Evian. »
Valérie 2011-2015

————-

« Dés la 1ère année, nous avons abordé une série de 18 mouvements appelée « La danse cosmique » spécifique au yoga de l’énergie, D’abord de manière physique puis au fur et à mesure des années, nous sommes rentrés, grâce à l’accompagnement juste de nos professeurs, dans une compréhension plus subtile, plus énergétique de cet enchaînement!
Partir du corps ( la matière) pour aller vers l’esprit ( le non manifesté) est sans conteste ce que j’ai aimé le plus dans cette formation de 4 ans avec en plus ce sentiment de vivre une fabuleuse expérience collective! Merci!»
Dominique

————-

« Ces années à l’école furent d’une grande richesse tant au niveau des apprentissages qu’humainement . Une école dans laquelle on recherche, on expérimente, on se découvre. L’ ambiance y est toujours chaleureuse et bienveillante. Les enseignants, tous avec leur différences et leur qualités , sont très accessibles, soutenants et très à l’écoute. Enfin le lac Leman, toujours changeant nous offre un spectacle majestueux à chaque instant. »
Aurélie

FORMATION YOGA MATERNITÉ FÉMINITÉ
« Durant ces 2 années de formation, nous avons été invitées à plonger dans notre intimité subtile, à nous reconnecter à notre puissance féminine pour la mettre au service de la vie! Nos formatrices nous révèlent comment guider les futures mamans à vivre leur grossesse en conscience pour redonner à la maternité son caractère sacré et initiatique. Merci pour ce beau chemin si précieux dans ma vie de femme! Ce fut tout simplement magique! »
Dominique
——————

Le yoga de l’énergie m’a apporté une nouvelle dimension pour enseigner le yoga pour la maternité.
Je suis allée au-delà de l’intériorisation, de la pratique avec conscience. Le fait de mettre des mots précis pour le ressenti, peut aider à libérer des Samskaras qui pourraient remonter au moment de l’accouchement et bloquer le processus.
La plus puissante des émotions enfuies est sans doute la peur, mais il peut en avoir d’autres.
Quelques pratiques m’ont fait revivre des expériences refoulées de façon intense, me retrouver face à une peur, un vécu, d’autres m’ont permis de me libérer des expériences qui ne font plus partie de ma vie présente.

Bery, 2021

FORMATION AYURVEDA & YOGA

Bonjour « Équipe du Yoga de l’Energie » !

Je voulais juste écrire quelques mots sur la formation yoga ayurvéda que j’ai suivie cette année
au sein de votre école auprès de Lionel Poirot.

Le contenu est dense et détaillé. La transmission claire et humble. L’organisation intra week-end bien équilibrée entre les temps de théorie et de pratiques. Outre la formation, l’accueil : hébergement et restaurant souriant et de bonne humeur. C’est très appréciable et c’est un tout qui rend les week-end fluides.

J’essaye de trouver des choses à améliorer mais sincèrement, je n’en vois pas.

J’ai beaucoup appris au travers de ces cinq week-end y compris avec l’adaptation zoom. Les interactions ne sont pas les mêmes mais l’essentiel a été transmis.

Lionel est un enseignant qui a l’art de transmettre sa passion de manière subtile. En « décomplexifiant » les grands concepts et savoirs de l’Ayurvéda en un langage accessible. L’immersion progressive au fil des éléments, dans cet ordre consciemment choisi : Espace, Air, Feu, Eau et Terre est pertinente et a pris tout son sens pour moi une fois arrivée à la fin du stage. Personnellement, c’est comme un bain de savoirs et d’outils dans lequel je me sens immergée et qui continue son action au delà du temps de la formation. En attendant la suite du voyage, pour la deuxième année.

Alors, je vous remercie, vous, d’être la porte ouverte à ses savoirs précieux et Lionel pour ses qualités de transmission et d’être.

Bel été à vous. Au plaisir de renouveler le bain de savoirs 😉

Claudie

STAGE D’ÉTÉ

STAGE ETE POST FORMATION – LE BASSIN (Christine HARISTOY)

Maria
mon retour sur ce stage avec Christine est tout simplement fabuleux , j’ai eu beaucoup de plaisir à partager ce moment avec Christine et avec vous tous et toutes. en ce qui concerne la partie technique yoga, j’ai eu de très bon ressenti au niveau de mon bassin et dans l’ensemble de mon corps, ça m’a vraiment fait du bien de revenir aux fondamentaux du yoga de l’énergie.
Merci encore à Philippe à toi et à toute l’équipe de l’école de yoga d’Évian.

————-

Dane
Un voyage divin sur les rives et dans les profondeurs de mon bassin! Visite du Mont Sacrum, respiration et détente sur le hamac du périnée, massage aux balles de tennis 🎾 , Assises et resssentis a l’infini dès iliaques! Un grand merci à Christine pour ses savoirs faire et être qui ont contribué au cheminement de chacun et à l’ambiance très sympa du groupe. Ambiance décuplée par les festivités des 40 ans de l’école Yoga paddle (Merci Laurent!), concert sur la terrasse! Spectacle des 3eme année! Sans oublier les conférences et pratiques intenses avec Sraddhalu! Je me sens portée par une nouvelle énergie créatrice que je vais durablement bichonner!
Dane

————-

Corine
Premier stage d’été après mes quatre années de formation, J’ai pu noter à plusieurs reprises m’être dite « comme ce temps de post formation est précieux pour gouter en détente tout ce qui nous a été transmis au cours de la formation tout au long des années ». J’ajoute avec le recul d’une semaine ce temps permet de vivre aussi en profondeur et sans aucune pression ni de timing, ni d’objectif ce qui nous a été enseigné, c’était comme un temps unifiant de tout ce que nous avions vécu en formation. De même, j’ai beaucoup apprécié pratiquer avec des personnes connues ou plutôt que j’ai eu l’occasion de croiser lors des weekends de formations ; lors du cycle de formation, les promotions se voient mais nous avons peu de pratiques en commun, là j’ai beaucoup apprécié ces rencontres et pu sentir tout le dénominateur commun qui nous relie en pratiquant le yoga de l’énergie selon l’enseignement de Roger Clerc.
Merci pour cette offre de post formation.
Merci Christine pour ce parcours et ce travail sur le bassin. Une semaine qui vient approfondir tout ce que nous avons pu travailler au cour du cycle de formation et permettre de vivre autrement et plus en profondeur la conscience de mon bassin…
Au bilan cette semaine s’est révélé être une très bonne complémentarité avec le cycle de formation. Çà vient nourrir et creuser le sillon de mon vécu avec le yoga de l’énergie. A suivre

————-

Sophie
Merci encore pour ce superbe stage ! Belle découverte pour Patricia et moi-même dans une nouvelle plongée dans un yoga de l’énergie authentique. Très heureuse d’avoir partagé avec vous les 40 ans de l’école. Je signe pour un stage l’année prochaine et peut-être par la suite une formation au yoga et maternité.

————-

Isabelle – stage été BASSIN
Comme chaque été je reviens avec un immense plaisir à l’école d’Evian ! Tout commence avec l’aperçu de ce lac, ces montagnes qui l’embrassent. Une ambiance se pose… Je respire déjà autrement, une ouverture se crée…
Puis viennent les retrouvailles avec les anciens élèves, joie de se revoir, plaisir de la perspective d’échanges profonds et chaleureux.
A cela s’ajoute la découverte de nouvelles personnes, inconnues le premier jour, puis au fil de la semaine la magie du groupe opère : chacun s’ouvre à l’autre en toute simplicité…
Joie aussi de retrouver l’équipe de formateurs de l’école, toujours accueillants et chaleureux. Ils contribuent grandement à cette ambiance de l’école d’Evian, ancrée dans la vie, le yoga, avec une joie et une profondeur sincères.

Viens ensuite la présentation du programme de la semaine, excitation et curiosités de vivre de nouvelles expériences !! Cette année ce fut le bassin, avec Christine. Est ce un hasard ? Je me suis inscrite 6 mois auparavant et pourtant c’est exactement la pratique dont j’ai besoin à cet instant précis !
Merci Christine ! Pourtant ce n’était pas gagné ! Je suis arrivée à Évian toute fatiguée, toute bloquée. Mais avec sa bienveillance et sa joie Christine nous a amené à apprivoiser ce bassin, en le massant, le malaxant tel une terre d’argile dure, brute. Ainsi nous nous familiarisions avec ses contours. Petit à petit la matière s’adoucit, s’assoupit, permettant au fil des jours des ressentis de plus en plus subtils et une inspection vers les profondeurs de ce bassin, vers cette énergie vitale.

S’y sont croisés alors des moments de volupté parfois et d’autres moments très durs où rien ne se passe, puis soudain l’émotion jaillit des profondeurs sans crier gare, submergée… nettoyée…
Puis retour dans la base, l’ancrage des ischions, la vitalité du périnée… Tout se pose, s’apaise…
La respiration coule, fluide, l’esprit est calme. L’observateur en éveil attend l’arrivée d’une pensée… qui ne vient pas 😉 Merci Christine pour ce sublime voyage vers nos profondeurs insoupçonnées.

Bien ancrée dans mon socle-bassin je termine la semaine légère, confiante, prête à affronter toutes les situations !
Enfin mille merci à Philippe pour cette belle semaine de partage, entre l’après-midi au paddle yoga, le concert vivifiant de Naren et Sara et la magnifique présence de Sraddhalu en lien avec l’esprit de Sri Aurobindo, cher à l’ecole !

Au delà d’un enseignement du yoga profond et authentique, cette école d’Évian est un véritable lieu de vie, de partage de moments intenses et vrais !

Longue vie à EYE !

————-

Bonjour à tous,
Désolée pour ce délai de réponse bien étiré dans le temps, je dois l’admettre…
Mais pour tout vous dire comme d’habitude la densité des stages donnent du grain à moudre dans le processus de transformation et avant que l’eau ne soit claire il m’a fallu un temps de décantation !! L’eau est plus claire désormais, mes ressentis et mes mots le seront également, plus qu’à a sortie du stage.

Pour moi ce stage d’été fut un retour après 6 ans de sevrage sans stage (sevrage parfois douloureux il me faut l’admettre !). Dans mes pérégrinations géographiques j’ai exploré un certain nombre de pratiques, d’enseignants et de façon de transmettre, tout est expérience et source d’enrichissement j’ai voyagé en yoga ces derniers temps…

J’arrivai donc déjà en Joie à ce stage et également curieuse de retrouver l’école, une nouvelle équipe, l’anniversaire … et retrouver le yoga de l’énergie dans sa simplicité apparente, la profondeur de ses ressentis, un dépouillement sans artifices que Christine a su nous amener à toucher dans ce berceau du bassin se transformant en chaudron bouillonnant, en matrice enveloppante, en soleil radieux, en mer agitée….tous les temps, toutes les saisons, une symphonie de vibrations.

J’ai recontacté mon bassin mais aussi les fondations du yoga qui me touchent tant. Dans l’enseignement et au-delà…dans le yoga du quotidien que vous incarnez toute l’équipe, dans les échanges …dans l’ambiance de l’école … dans le yoga au-delà du tapis et votre attitude inchangée d’écoute, d’ouverture, d’échanges malgré les sollicitations nombreuses, la charge de travail, l’organisation de la semaine, les intervenants à accompagner.

J’ai eu le sentiment de revenir à la maison après un long voyage, comme ces maisons de famille en campagne où l’on se réunit par habitude, tradition. Où l’on vient se ressourcer Certaines personnes partent mais l’esprit de famille reste, les lieux et les personnes sont porteurs d’une histoire et d’une vibration que chacun respecte, protège et veille à entretenir. Voilà mon impression et ce qui m’a traversé à Evian cette année, c’était extrêmement agréable, rassurant et propice à replonger en Soi sans parasites, sans interférences.
Merci.

J’ai bien envie de revenir l’année prochaine !

Continuez à entretenir ces belles vibrations, ce bel héritage vous faites un travail formidable, avec vos coeurs et cela se ressent et fait toute la différence je vous l’assure…

Je souhaite à toute l’équipe une belle rentrée,que cette nouvelle année vous soit douce,

A très bientôt,
Stéphanie

WEEK-ENDS

FÉMININ SACRÉ

————-

Bonjour à toute l’équipe,
Un message pour remercier l’école de m’avoir permise de bénéficier des séances avec Christine sur le féminin sacrée. Ce fut pour moi un doux réconfort.. Merci.
Belle journée à vous tous
Céline

————-

👍 Remerciement solennel et enthousiaste pour votre engagement !
J’aurais cru à un canular si un jour on m’avait dit que ma phase du processus d’évolution se ferait en mode digital confiné, que l’étrange voire improbable mélange des genres entre geek et yoga auraient mis en lumière le côté obscur de mon féminin sacré, que je partirai à l’aventure en terre inconnue avec la mère veilleuse Christine, entre une mystique pleine lune et un puissant soleil radieux pour me conduire tout droit sans escale vers de hauts lieux de lumière… au-delà du perpétuel doute et des incessantes incertitudes qui tourmentent mon chemin, ce dont je peux confirmer aujourd’hui c’est que même confinées, les connexions, sur les plans intellectuel, émotionnel et sensoriel sont bien réels, au delà du réel et ça… c’est juste magique !
Alors merci à l’école d’Evian, d’avoir permis cette expérience unique en cette période de trouble général et de dinguerie internationale mais aussi sur le long terme de me permettre de vivre une vraie synergie dans un collectif de filles extraordinaires et pour terminier… un double « big up  et free hug » à Christine qui surfe avec talent et souplesse dans ce confinement numérique en transmettant avec justesse son enseignement dans une joie qui transperce les écrans… avis aux plus sceptiques 🙂

Bien à vous et belle suite à cette (trans)formation des plus chaotiques !!
Marie

————-

Bonjour,

Ce mot pour remercier l’école de m’avoir permis de participer aux moments sacrés avec Christine. C’était très généreux de votre part.
J’avais assisté à la première session en janvier et j’ai été heureuse d’approfondir cette pratique qui s’est révélée riche en exploration, compréhension de Soi et du monde…

Je serai ravie de pouvoir participer prochainement et dès que possible à d’autres stages à Evian, j’ai reçu le mail de Valerie et j’y ai répondu avec joie. Bravo pour tous ces projets qui m’enchantent et me font penser que je fais toujours partie du groupe de l’école d’Evian. C’est important pour moi dans cette période particulière.

Avec toute ma gratitude, prenez bien soin de vous.

Chaleureusement, namasté,

Flora

————-

Bonjour,

J’espère que toute l’équipe de l’école d’Evian se porte bien.
Je vous envoie ce petit message pour faire un retour à l’école sur les 3 sessions « Féminin sacré » avec Christine.

J’ai été ravie que l’école permette l’organisation de ces sessions à distance, cela a été une très belle expérience, merci beaucoup.
Bien sûr, je serai heureuse de participer ultérieurement à un stage sur le même thème dans les locaux à Evian. En attendant, dans le contexte actuel, j’ai trouvé que ces sessions vidéo ont été un excellent compromis, qui nous a tout de même permis de bénéficier de l’enseignement de Christine.
Christine nous a guidées avec beaucoup de douceur et une belle sensibilité (comme d’habitude !), elle a su nous faire vivre une très belle expérience dans la pratique et aussi dans le partage.

Je sais que certaines personnes ont participé gratuitement à ce stage. Personnellement, j’avais réglé le montant du stage avant de savoir qu’il ne pourrait pas se dérouler à Evian, et je ne souhaite pas être remboursée. Christine s’est beaucoup investie dans ces sessions et je trouve tout à fait normal que ce montant serve de contre-partie aux efforts qu’elle a fournis pour que ces sessions soient profitables pour tous.

Alors encore merci d’avoir osé cette expérience, cela en valait vraiment la peine !

Au plaisir de se retrouver à Evian bientôt, je l’espère…
Carole

————-

Bonsoir,
J’ai participé à 3 sessions du « Féminin Sacré » avec Christine Haristoy et elle nous a fait part que c’est grâce à vous que ces séances ont pu avoir lieu et de plus gratuitement.
Je pense avoir fait un grand pas vers ma Féminité et avoir guéris quelques blessures enfouies au fond de moi et je tiens tout particulièrement à vous en remercier.
Il y a eu des larmes, de la lumière et de la joie. Beaucoup de partage avec les autres participantes et nous avons vécus de très beaux moments.
De tout coeur,
Susi

————-

Bonjour à vous ,

j’ai eu l’immense plaisir de participer aux trois sessions proposées en ligne par Christine Haristoy , sur le Féminin Sacré.
Une magnifique reliance malgré la distance physique , mais pas celle du cœur .L’élan de vie as vibrer à l’Unisson .
Pleins de petites graines ont été plantées , d’autres sont déjà sorties de terres .Un véritable cadeau !
J’ai même eu le droit à une éclosion de fourmis sur mon tapis de yoga lors d’une session…
Une envie très forte de faire la formation de yoga maternité avec Christine m’as repris.
Petite graine plantée ! A suivre…

Grand merci à Christine et à l’école qui as permis de nous transmettre ce magnifique cadeau de la vie.
Merci au confinement pour cette merveilleuse pause nécessaire à la création de tous projets.Gratitude.

Dans la joie de vous revoir.
Tout mon Amour.

Florence

————-

Bonjour Christine,

Merci à toi surtout, de nous avoir portées dans ces pratiques, c’était très beau et très puissant !
D’ailleurs, si c’est possible d’avoir un lien vers l’enregistrement de dimanche, ça m’intéresse.
Je pense que je vais refaire plusieurs fois ces pratiques, car je suis sûre qu’elles peuvent apporter des choses différentes à chaque fois, selon ce dont le corps et l’âme ont besoin sur le moment.
J’ai eu du mal à partager ce que j’avais vécu dimanche pendant le temps d’échange, car j’étais super émue et complètement à fleur de peau (c’est le cas de le dire !) mais j’ai beaucoup apprécié ces temps d’échange suite aux pratiques, je trouve qu’ils font vraiment partie de cette expérience partagée.
Maintenant que l’émotion est redescendue, je vais pouvoir faire un retour à l’école, c’est vrai que c’est important de dire ce qui fonctionne bien.
J’apprécie vraiment la sensibilité qui est la tienne et que tu apportes à l’école, tu as cette capacité à nous emmener vers le beau, et ça fait beaucoup de bien.

Alors encore merci et au plaisir de se retrouver… à Evian… on croise les doigts !
Carole

————-

Bonsoir Christine,

Oui, l’expérience fut puissante. Je ne m’attendais pas à une telle intensité possible à travers l’écran d’autant plus que ma vidéo fonctionnait pas!

Comme tu l’as rappelé très justement, l’énergie circule quelle que soit la distance et le temps.
Après la séance hier, j’ai dû me retirer dans mes profondeurs de femme pour digérer cette intensité.
Le confinement qui nous oblige à pratiquer dans l’intimité de notre maison, permet peut être un plus grand « lâcher prise » pour laisser notre intimité sacrée s’exprimer. Pour ma part, ce fut une aide de pouvoir vivre ces pratiques avec les autres femmes tout en étant dans ma bulle.
La séance d’hier continue son travail de guérison dans la profondeur.

Tout simplement merci.
Bien à toi.
Émilie

————-

Bonjour,

Je voudrais laisser un témoignage pour les séances animées par Christine Haristoy sur le thème du féminin sacré:
Merci à Christine pour ces rendez-vous hors du commun avec Soi. Je me suis surprise en lien très fort avec ma féminité. Une expérience unique à chacune des 3 séances, comme un itinéraire sacré vers ce qui rayonne au plus profond de moi. Je me suis sentie accompagnée, vraiment, et je crois savoir y retourner. Merci pour cette transmission très généreuse.
À très bientôt j’espère 🤞 pour le stage d’été en juillet.

Amitiés yoguiques

Sophie

————-

Quel bonheur cet Ecole de Yoga d’Evian.
Quel Esprit, quelle bienveillance !
MERCI !

Je souhaite remercier, à travers ce courriel, « Christine Haristoy » (enseignante dans cette école)
avec laquelle j’ai pratiqué l’été dernier pour un stage intitulé : « Le Féminin Sacré ».
Un stage en studio et en plein air sur ce retour vers soi, dans notre bassin notre profondeur intime et Sacré ?!
Quelle découverte, quelles sensations !

Merci Christine grâce à Toi  je me déplace autrement aujourd’hui.
Ma conscience aussi voit les choses et les ressent différemment.

Un immense MERCI pour cette invitation, durant le confinement, à venir pratiquer durant trois demi journées sur ce même thème.

MERCI Christine de nous guider dans cette profondeur de notre Être avec douceur, précision et tellement d’enthousiasme.

À très bientôt !
Namasté 🙏
Patricia

Témoignage Myriam Bourgeois, Maman de Timeo

Il y’a 2 ans et demi, nous avions le magnifique projet de mettre au monde notre enfant à la maison. Suite à une stagnation de la dilatation du col et de l’utérus rétracté, nous avons quitté notre petit nid douillet illuminé à la lueur des bougies et aux odeurs d’huiles essentielles pour rejoindre l’hôpital de Morges, puis le bloc opératoire. Gros choc, grande déception… nous n’y étions pas préparés.

Etant, à ce moment-là, en pleine formation de Yoga Maternité à l’école d’Evian, j’ai choisi d’écrire mon petit mémoire sur le « Yoga Maternité et les césariennes » afin de guérir de cet accouchement et de me préparer à un éventuel futur accouchement qui allait devoir se faire obligatoirement par césarienne (dû aux complications de ce premier accouchement, césarienne en T).

 

C’est alors que j’ai fait des recherches sur les césariennes. Comment les rendre plus douces, plus participatives et plus en conscience. J’ai trouvé beaucoup de réponses dans les livres et sur des sites internet. J’ai voulu compléter ma compréhension en interviewant des femmes ayant, elles aussi, vécu la césarienne. Puis je me suis retournée vers les spécialistes du domaine, dont Dr. Behlia qui a mis au monde notre premier enfant. Je lui ai demandé s’il était envisageable de mettre en place le peau à peau dès la naissance, de pouvoir voir l’enfant sortir du ventre, de tamiser un peu la lumière de la salle d’opération, bref, de rendre la césarienne plus chaleureuse, humaine et moins centrée sur le côté médicalisé. A ce moment-là, pour des raisons techniques, rien ne semblait possible à l’hôpital de Morges.

 

2 ans plus tard, alors que je suis enceinte de 8 mois et que nous évoquons, avec Dr Behlia, notre projet de naissance au plus proche de nos valeurs et de nos envies, je découvre que nous aurons peut-être la chance de vivre l’une des premières césariennes dite « douce » avec la possibilité de voir notre bébé sortir et faire du peau à peau. Je suis aux anges… Quel chemin parcouru durant ces deux dernières années. J’en profite pour féliciter et remercier le Dr Behlia ainsi que l’équipe des sages-femmes pour toute l’énergie investie dans ce magnifique projet.

 

Le grand Rendez-Vous…

Nous voilà au jour J, l’arrivée par « césarienne douce » de notre bébé !

Il est 10 heures, nous sommes, le sourire aux lèvres, au bureau des admissions puis montons en chambre pour la préparation de l’arrivée de notre petit trésor. C’est Marie, sage-femme, qui nous accueille et nous installe. Premier petit ange de la journée… Elle a eu les mots justes pour nous mettre en confiance, merci. Nous sommes décontractés, on rigole et on attend le grand moment avec impatience. Dr. Behlia passe nous dire bonjour et nous confirme que notre projet de naissance a été communiqué à toute l’équipe présente pour cette césarienne. Là aussi, des mots qui nous rassurent et nous gardent confiants pour cet accouchement que nous souhaitons différent de notre première expérience. Puis arrive la pédiatre avec toutes les craintes que peuvent avoir les pédiatres étant mis face aux différentes difficultés et problématiques des naissances. Elle nous informe que les risques sont beaucoup plus élevés si nous gardons le bébé en peau à peau vu la froideur de la salle d’opération… bref, elle fait son travail mais personnellement, je pense que ce sont des informations qui devraient être transmises avant le jour J pour ne pas déstabiliser les couples. Etant totalement confiants dans notre démarche, nous n’avons pas fait cas et avons gardé l’information d’être vigilants par rapport à la température du bébé et étions prêts à changer de voie et laisser le Papa partir avec notre bébé dans un lieu chauffé. On attend encore un peu, l’adrénaline monte… puis c’est notre tour

 

On me propose de descendre à pied, ce qui est une excellente idée et qui change toute la dynamique dans laquelle je suis arrivée au bloc opératoire ! On m’accueille avec le sourire et avec humour, ce qui détend aussi tout de suite l’atmosphère de l’endroit.

On me prépare sur la table pour l’anesthésie rachidienne alors que Michaël s’habille pour la salle d’opération. Un moment peu agréable mais incontournable. Je mets en pratique les exercices d’haptonomie pour rester bien connectée au bébé, me centrer sur mes sensations d’appui sur la table tout en prenant conscience de l’espace et des personnes qui m’entourent, ce qui m’aide beaucoup pour ne pas partir dans des peurs. Une fois mes jambes endormies, on m’emmène au bloc accompagnée par un infirmier anesthésiste, qui me rassure, me parle, m’informe de ce qu’il se passe, j’ai beaucoup apprécié. Michaël me rejoint enfin. Notre séparation a semblé longue. Moment fort difficile pour Michaël, bloqué derrière la porte, se sentant si impuissant et qui n’avait qu’une envie, venir me soutenir. Il est content qu’on l’informe de ce qu’il se passe de mon côté. Cependant, voyant l’avancement des préparation, la peur de ne pas pouvoir être présent pour le commencement lui traverse l’esprit (peut-être y’a-t-il moyen de faire différemment ?)

Le champ est installé, la césarienne peut commencer. Michaël et moi sommes collés l’un à l’autre, on se soutient… mes mains sont libres je peux le toucher. Sa présence est un cadeau inestimable. Un gros mélange d’émotions puis voilà que le GRAND MOMENT arrive. Dr Behlia demande de tamiser la lumière et ils baissent le champ … Nous allons enfin découvrir le visage, le sexe, l’énergie de notre bébé.

Voilà que le plus beau spectacle commence, la sortie de notre petit trésor. Emue par la magie de la Vie et la beauté de la scène, les larmes me viennent. Puis je passe de spectatrice à actrice, le Dr. Behlia me demande de pousser, ce que je fais sans vraiment sentir de contraction dans mon ventre ni savoir si ce que je fais est « juste ». Cependant, je suis active, j’y mets tout mon cœur et je suis à 100% avec notre bébé pour l’encourager, l’accompagner sur son chemin qui le mène vers nous. Dr. Behlia le guide vers la sortie puis le premier cris… L’émotion est forte, inoubliable.

Voilà que notre petit Timeo est dehors et j’ai pu participer, à ma manière, à cette magnifique naissance accompagnée et encouragée par mon chéri. La Nounou nous le présente et me le dépose sur la poitrine, je peux faire un bref peau à peau avant le contrôle rapide de la pédiatre. Timeo pleure un peu puis Michaël me le ramène bien emmitouflé sur le torse et depuis ce moment-là, c’est l’apaisement total, il est calme et serein. Le contrôle fréquent (mais très discret) de la température de Timeo est fait par les sages-femmes. Tout va bien, je le garde jusqu’à la fin des points de sutures, nous sommes des parents super heureux, reconnaissants et comblés !

Un grand sourire du Dr Behlia par-dessus le champ, nous avons réussi ce magnifique projet.

 

Puis nous partons, le sourire aux lèvres, à la salle de réveil tous les trois. Anouck, sage-femme et nounou du jour, nous accompagne avec beaucoup de bienveillance et de professionnalisme. Ils installent une sorte de ventilateur à air chaud dans le duvet, température parfaite pour Timeo. Tout se passe à merveille… Timeo cherche à téter, je peux le mettre au sein directement. Quel magnifique cadeau de pouvoir combler nos besoins respectifs d’amour, de chaleur, de proximité, de sécurité, d’allaitement dans les minutes qui suivent la naissance. Je reste persuadée que le fait de ne pas être séparés de son bébé à la naissance a un impact considérable pour le bébé et la Maman.

 

Je remonte en chambre avec Timeo deux heures plus tard, prête à accueillir notre « grand » garçon pour les présentationsJNous voilà à 4, comblés par l’arrivée de Timeo.

Je me lève pour la première fois 6 heures après l’opération. Je peux aller à la salle de bain sans trop de douleurs puis le lendemain, je me ballade dans les couloirs et assiste au premier bain de Timeo donné par son Papa.

Je ne dirais pas forcément que la césarienne soit douce car malgré tout ça reste une opération qui demande un peu de temps pour bien récupérer mais par contre je dirais que c’est une césarienne participative, dans le respect au plus proches des besoins du bébé et de la Maman.

 

En relisant mon mémoire du yoga maternité, je vois l’annexe d’un projet de naissance proposé par l’association Cesarine qui me faisait rêver il y’a deux ans… aujourd’hui, je l’ai vécu !

 

Nous ne pouvons que vous encourager à continuer ce magnifique projet au sein de l’hôpital de Morges.

 

Un immense MERCI, tout d’abord au Dr Behlia pour son écoute, sa bienveillance, son professionnalisme, sa douceur et pour tout ce qu’il a œuvré pour mettre en place la naissance de Timeo de manière la plus douce possible.

 

Un grand merci aussi à toute l’équipe présente de près ou de loin lors de ce moment Magique et Inoubliable !!!

Témoignage de la naissance de Soan

Enfin me voici prête à rédiger le témoignage de la naissance de notre bébé tant attendu ! Tellement attendu qu’il prend maintenant toute la place, toute notre énergie, tout notre temps, j’en oublie même parfois de respirer, bravo la prof de yoga !!

 

Soan a mis 4 ans à rejoindre notre foyer, c’est un bébé de l’attente, de l’espoir, de la confiance en la vie, et aussi de l’acceptation. Il a fait tomber toutes nos peurs, nos attentes, nos idéaux, car pour nous préserver nous ne pouvions qu’accepter ce que la vie nous offrirait, et finalement il est arrivé. La grossesse, bien que très confortable et harmonieuse, a été troublée par un suivi médical invasif et beaucoup trop lourd à notre goût, ce qui nous a valu de nombreuses discussions avec nos gynécos, et étant grossesse à risque, la gynéco ne souhaitait pas la laisser aller au terme. J’avais jusqu’à la semaine 39 pour accoucher, sinon c’était provocation. Bien sûr nous ne le souhaitions absolument pas, et je tentais à chaque rdv, de plus en plus rapproché d’ailleurs, de négocier jusqu’au terme… Bref, nous sommes à la fin de la semaine 37, tout va bien pour bébé et moi, je le sens de plus en plus bas, quelque chose me dit au fond de moi qu’il sera là dans la semaine, et en moi résonnaient les chiffres 15 ou 16 novembre, depuis un bon moment déjà d’ailleurs, quelle étrangeté que cette connexion !

 

Un matin je me lève et sens quelque chose couler entre mes jambes, je vais aux toilettes et j’observe un fil visqueux, c’est le bouchon muqueux ! Je me renseigne et me rends compte que ce n’est pas une indication suffisante pour prévenir de l’arrivée de notre bébé, et tout au long des 3 jours suivants je continue à perdre du bouchon muqueux régulièrement. Pendant ce temps, je sens que bébé pèse de plus en plus, j’ai du mal à me déplacer…

 

Tout au long de ma grossesse je me suis fait suivre en acuponcture, et j’ai des rdv plus rapprochés en cette toute fin de grossesse. Un rdv est programmé le 14.11. Dans la nuit je vais aux toilettes et constate un léger écoulement chaud, transparent et liquide, je suis étonnée mais n’y prête pas plus attention que ça. Je me lève le matin et sens à nouveau cet écoulement, cela commence à m’interpeler, mais je ne réagis pas. Au fond de moi je ne suis pas vraiment pressée d’accoucher, si ce n’est pour que ma gynéco me laisse tranquille, cet état de grossesse me comble et je suis triste à l’idée de le quitter…

 

Donc je me rends à ma séance d’acupuncture à 1h de route de chez moi. Mes parents sont chez moi pour quelques jours et m’y amènent. Pendant ce temps j’ai un écoulement régulier de liquide…

 

A peine arrivée, l’acupunctrice, qui est une élève de yoga et une amie, me demande des nouvelles. Je lui parle de ce liquide et de mon état tout à fait optimal. Elle prend immédiatement le téléphone et me dit : « ok, alors, avant de faire quoi que ce soit, tu vas appeler la maternité et voir ce que les sage- femmes vont te dire ». J’appelle et le diagnostic tombe immédiatement : c’est certainement un écoulement de liquide amniotique, il faut venir au plus vite à la maternité, et y rester jusqu’à l’accouchement. Quoi !? Je suis choquée…je vais accoucher bientôt…mais non, je ne suis pas prête, je n’ai pas de contractions, je ne suis pas chez moi, je n’ai pas mes affaires avec moi…oh non je n’avais pas imaginé ça comme ça… « Pas de panique », me dit mon amie, « je vais te faire une courte séance d’acupuncture pour que tu sois prête à l’accouchement, je vais activer tous les points de l’accouchement, et tu files à la mat’ ». Ok, je me résigne, pas le choix…

 

J’appelle Stéphane, lui explique la situation, il me répond : « ok donc tes parents t’amènent à la mat’, c’est parfait, moi je suis à Fribourg de toute façon, donc tu m’appelles si besoin et je viens te voir. » Si besoin ? Bien sûr que j’ai besoin de toi, on a fait un enfant à 2 non ? C’est quoi cette non-réaction, cette nonchalance dans un tel moment ? Bon, je décide de le laisser maturer la situation, et me concentre sur ma séance, qui se passe bien, je me sens prête, je remercie chaleureusement mon amie, qui m’aura accompagnée toute ma grossesse.

Mes parents m’amènent à la maternité, il est midi, mon père me prend en photo devant l’entrée, ça m’agace un peu mais bon…en fait j’ai envie d’être seule, ou d’être avec Stéphane, mais le fait de me faire amener à la maternité par mes parents me crée un étrange sentiment qui ne me plait pas. J’avais pas coupé le cordon avec eux il y a longtemps déjà ?

 

Je me fais examiner et le verdict tombe : oui c’est du liquide amniotique, vous restez là, on doit vous administrer un antibiotique, et on vous accorde 16h au total depuis la première fuite pour que le travail commence, sinon on provoque…

 

Bon. Me voilà coincée ici, sans affaires, sans rien. Je renvoie mes parents, j’ai envie d’être seule pour accueillir cette nouvelle et me préparer à ce qui va venir. Soudain je sens le coup de blues venir, je me sens seule, surtout dans cet environnement trop connu…en effet je suis venue 3 fois ces 4 dernières années pour subir un curetage après des fausses couches dans ces mêmes locaux…tout me remonte, je salue ces âmes qui ont cherché à venir s’incarner et qui ont fait demi-tour, je me demande si c’est la même âme qui est là maintenant. Mais non, je ne crois pas…je ne sais pas pourquoi ce bébé-là a pu rester et grandir en moi, mais il est là et bien là, d’ailleurs je l’ai senti bouger très tôt, et jusqu’à maintenant. En tout cas il est bien vivant. J’appelle à nouveau Stéphane, je lui explique que c’est dur d’être là toute seule à attendre, j’ai envie qu’il soit là. Cette fois-ci il sent un peu plus mon insistance et me dit qu’il sera là au plus vite. Ouf…en effet il arrive vite. J’ai besoin d’être dans ses bras…

 

Puis les heures passent…mais rien ne se passe…rdv est pris pour 22 h, délai maximum avant provocation. Stéphane fait un aller-retour à la maison et ramène mes affaires, rien ne bouge, le liquide continue à couler régulièrement…c’est long…

 

A 22h la sage-femme m’examine, en effet rien n’a vraiment bougé, mais le col est favorable, rétréci, on est sur la bonne voie. Mais je n’ai aucune contraction. Le délai légal autorisé est dépassé, je dois être provoqué. Mince, moi qui avais tout fait pour essayer d’éviter ça, mais bon, je n’ai aucune marge de manœuvre. On m’insère une languette de « propès »au niveau du col, que je peux garder jusqu’à 24h, et je rentre dans ma chambre. La nuit se passe ainsi, à l’affût d’une contraction, d’une sensation, je dors peu, je me demande ce qu’il va m’arriver, le matin arrive, toujours rien, je suis examinée et je dois continuer à attendre…c’est long !!!

 

Vers 11h je vais aux toilettes, et là, flûte, la languette glisse et tombe dans les toilettes, je me sens bête, mais c’est un fait, alors je pars l’annoncer à la sage-femme. Elle constate la perte, en profite pour examiner mon col, toujours « favorable » mais pas en travail, et décision est prise de percer la poche des eaux totalement, car on ne peut plus attendre indéfiniment ni m’injecter un autre produit. Ok, je me laisse faire, la sage-femme met un gant avec de petites dents au bout de l’index, ce qui accroche la poche et la perce. En effet, le liquide se met à couler, la poche est enfin percée ! Il est 11h19.

 

Et là il ne se passe pas long avant que je sente ma première contraction, et immédiatement je comprends…ah voilà, c’est ça les contractions !? Je sens que ça ne va pas être une partie de plaisir…

 

Les contractions arrivent et sont tout de suite intenses et très rapprochées, je suis surprise par la soudaineté et la force de ce qui m’arrive. Les sage-femmes me proposent d’aller marcher, me promener, prendre l’air, mais je n’en ai déjà plus envie, plus l’élan, je n’ai envie que de me mettre dans ma bulle, rassembler mes forces, rester concentrée, car je sens que les dernières 24h ont déjà été éprouvantes et que mes ressources sont limitées. Je demande un ballon, un tapis, j’ai de la place dans la salle d’accouchement, Stéphane est auprès de moi, aux petits soins, je m’installe, prête à passer mon après-midi ici. Les contractions elles aussi s’installent confortablement, prennent leurs aises même, je les sens déjà très fortes, à en avoir la nausée, je panique un peu à l’idée de ce qui va arriver alors que je ne suis qu’au début du travail…

 

On me propose de manger, je finis par accepter, car j’ai bien conscience qu’il va me falloir des forces. Je mange assise sur le ballon, et j’arrive à prendre une bouchée entre chaque contraction, puis à repousser l’assiette et m’ancrer sur mon ballon à chaque contraction. Ouf, je parviens à manger, je sens que ça m’a aidé à quitter la nausée. Mais par contre les contractions continuent de s’intensifier, j’ai du mal à rester debout, pourtant je sais que la mobilité m’aidera à rester active de mon accouchement. Je reste un moment debout, penchée en avant en accrochant la tablette entre les contractions afin de soulager mon dos et respirer, ça va… Stéphane me masse, est ultra présent, aux petits soins. Il me donne des granules d’homéopathie toutes les 20 min, me soutient, me porte presque lorsque la contraction arrive et envahit tout mon corps. Wawww…mais quelle intensité ! Je suis surprise, presque choquée par la force de ces contractions, je crois que je ne m’attendais pas à autant d’intensité…vais-je avoir la force de tenir ?

 

A bout de force, ne sachant quoi faire de mon corps tremblotant, je retourne me coucher sur la table, au moins je peux poser mon corps entre 2 contractions et respirer. La sage-femme m’encourage et me félicite de mes respirations et de mes « A » qui sonnent en continu et accompagnent chaque vague pour la transcender, comme pour lui dire « tu vois, je n’ai pas peur de toi ! ». Mais si, j’ai peur, j’ai mal, je tremble, je pleure, je me sens déjà dépassée par la situation, je sens que je subis, j’ai du mal à reprendre le dessus..mais je m’accroche…surtout au bras de Stéphane d’ailleurs, qui m’encourage en continu. Je sens la sincérité et la profondeur de sa présence, et oui ça me donne de la force.

 

Une contraction arrive, monte, monte, monte, je m’accroche, elle redescend un peu, je crois que je vais bientôt souffler, mais non elle remonte encore plus intense, reste perchée là-haut, puis finit par redescendre…Quoi !! Mais c’est quoi ces double-contractions !! Puis une autre arrive moins d’une minute après, tout aussi intense, redescend, puis j’ai enfin une pause de 3 minutes…J’ai l’impression d’être dans une salle de torture, mais je ne vois pas le bourreau…on m’explique qu’avec la provocation les contractions sont souvent plus fortes, plus longues et plus anarchiques que dans le cas d’un accouchement complètement naturel…ah voilà…

 

Je repense à tous mes week-ends de yoga maternité, l’écoute des témoignages, le travail d’accompagnement des contractions, le souffle, «plonge dans la contraction avec ton souffle, accompagne avec le mouvement de la vague, les contractions sont tes amies », et je ferme tout de suite cette pensée qui me met en colère : les contractions sont des tortures qui déchirent ma chair de l’intérieur, je n’ai jamais autant souffert, je ne maîtrise rien du tout et je suis maintenant quasi en apnée à chaque nouvelle vague…

 

On me propose le gaz hilarant, je l’accepte, et Stéphane a la mission de me poser le masque sur le visage à chaque fois que je dis « gaz », je prends une bonne inspiration dans le masque, la contraction passe, puis il l’enlève. Souvent, soit le masque est mal posé sur mon visage, soit il m’écrase littéralement le visage pour bien le poser, ce qui m’agace un peu, mais je n’ai même pas l’énergie de batailler avec ça.

 

On m’examine, il est 14h30, je suis à 3 cm…c’est bien 3h de contractions pour 3 cm, je ne vois pas trop comment je vais tenir, mais au moins ça bouge, c’est encourageant.

 

On me propose la baignoire, j’accepte. La sage-femme me fait couler un bain bien chaud, j’y entre avec délice, et immédiatement, la douceur de l’eau anesthésie mon corps, me soulage, je prends une grande expir, j’ouvre les yeux…wahou, enfin une pause ! Quel délice ! Je m’installe confortablement dans la baignoire, je sens les contractions arriver, mais elles sont beaucoup plus douces, j’arrive à me mouvoir pour adapter ma position à chaque contraction, ou attraper le tissu et m’y accrocher, oui là je suis bien, je ne veux plus sortir ! Cet état dure environ 15-20 min, puis s’estompe petit à petit, et à nouveau l’intensité revient, de plus en plus, de plus en plus…aïe, moi qui croyais m’en sortir comme ça ! On me propose à nouveau le gaz dans l’eau, j’accepte, 2 ou 3 fois, puis je commence à me sentir vraiment très mal, vertige, nausée, je ne sais plus, mais ce que je sais c’est que je dois sortir de là au plus vite ! Mes jambes me portent à peine quand je sors de l’eau, rouge écarlate, je n’ai pas de force et suis à la merci de la moindre contraction, je transpire, j’étouffe, Stéphane me porte jusque sur la table, je fais une hyperthermie, je suis à 2 doigts de tomber dans les pommes, mais les contractions me ramènent à l’instant présent. On me fait une perfusion d’eau froide, on m’asperge d’eau froide, je bois, pour essayer de faire redescendre la température et calmer le cœur du bébé qui s’est accéléré dans l’histoire. Petit à petit la situation revient au calme, je retrouve mes esprits, je décide de ne plus prendre le gaz, je me sens déprimée, à bout de forces…

 

La sage-femme m’examine, elle est toute contente de m’annoncer que je suis à 4-5, super vous êtes à la moitié ! cette fois-ci j’ai vraiment pensé que j’allais tomber dans les pommes… Il est 16h30

 

Je fonds en larmes, je dis à Stéphane que je ne pourrai pas y arriver sans aide, je ne sens plus mon corps qui tremble en continu…nous décidons de demander la péridurale.

 

L’anesthésiste arrive vers 17h, me parle, me pose la péridurale, me pose des questions auxquelles je réponds sans trop comprendre ce qui m’arrive, et m’annonce que cette contraction sera la dernière que je sentirai aussi fortement. Ok bonne nouvelle ! Il s’en va…et me laisse là, je dois rester couchée sur le dos, encombrée par des fils de tous les côtés. Une contraction passe, puis une autre, et encore une autre…toutes aussi intenses et anarchiques qu’auparavant, je ne comprends pas…La sage-femme vient, me dit que ça va faire effet, me remet une dose de péridurale…non ça ne va pas. Petit à petit la douleur se déporte dans tout le côté gauche de mon corps, j’ai l’impression qu’on m’arrache le côté gauche de l‘intérieur, ça me donne la sensation que le bébé tape contre mon flanc gauche, c’est encore plus douloureux que tout ce que j’ai ressenti jusqu’à maintenant. Je perds patience et presse la sage- femme à réagir, quelque chose ne va pas. Elle le constate mais me dit qu’il faut attendre, on ne peut pas rappeler l’anesthésiste tout de suite, on doit s’assurer que la péridurale ne marche pas. C’est horrible, je ne sais pas comment mettre mon corps, le moindre mouvement accentue la douleur à gauche, mince, non ça ne va pas. Stéphane retourne voir les sage-femmes pour leur dire de faire quelque chose au plus vite, on ne peut pas me laisser comme ça ! Elle se décide à rappeler l’anesthésiste. Il arrive assez vite, mais 1h s’est écoulée depuis la pose de l’anesthésie…tu parles d’une anesthésie ! Il est 18h30.

 

Il arrive, et dès qu’il me voit, court vers moi et me dit « ah oui, on dirait qu’il y a un problème, vous ne devriez pas avoir mal comme ça ». Ah bon, et il fallait 1h pour me dire ça !? Je suis en colère…contre eux, et contre moi qui ai demandé la péridurale, tout ça pour ça…

 

Il repose l’anesthésie, et là, le temps s’arrête, tout s’arrête, j’ouvre les yeux, je décrispe mon visage, je prends une grande inspir, et je réalise : Ah c’est ça la péridurale, ah oui en effet, ça soulage !

Je sens que je vais pouvoir faire une pause, me détendre, je sens ce qu’il se passe dans mon corps, mais c’est comme la sourdine d’un piano, l’intensité est étouffée, écrasée, elle n’est qu’une lointaine sensation qui parcourt mon corps, tout à fait acceptable.

 

Je dis à Stéphane : si tu veux aller aux toilettes, boire ou manger, je crois que c’est le moment ! Il s’empresse de me quitter quelques minutes.

 

Pendant ce temps, la sage-femme m’examine et me dit : vous êtes à dilatation complète !

 

Yes, super, ça a drôlement bien avancé pendant ma séance de torture, et finalement la péridurale arrive alors que je suis déjà à complète…bah voilà, c’est comme ça. Je suis contente et soulagée, je vois le bout du tunnel, il est 19h. On me dit : maintenant ça peut prendre environ 2h pour un premier bébé

 

pour descendre et traverser le bassin, c’est pas fini. Je lui dis que je sens des contractions de poussée, et que je sens le bébé très bas, elle me dit que c’est un peu tôt. Ok, je continue à sentir ces poussées, que je laisse traverser mon corps, je sens enfin un peu de lâcher-prise, je laisse enfin mon corps faire sans lui résister, sans le vivre comme un combat, mais bon c’est plus facile lorsque la douleur est tolérable…

 

La péridurale commence à s’estomper et je sens de plus en plus le bébé pousser contre mon col. J’insiste auprès de la sage-femme qui m’ausculte lors d’une poussée, et là elle me crie : « ne poussez pas, bébé est juste là ! ». Ah il me semblait bien !!! Tout s’accélère, elle court chercher la gynéco qui était juste derrière la porte prête à intervenir, elles reviennent ensemble. Je leur dis que je ne veux pas rester sur le dos, ça me tape sur le sacrum, et j’ai la sensation de tout bloquer. Elle m’installe sur le côté et place ma jambe sur son épaule de sorte que j’aie un bon appui pour pousser, avec le bassin dégagé. Oui je suis bien, et prête à pousser. Elle me fait toucher la tête du bébé, je sens quelque chose de mou et poilu et ne comprends pas trop, mais c’est sa tête pleine de cheveux ! Je n’en reviens pas !

 

Et là nous attendons la première contraction, et je l’accompagne en poussant, oui je sens qu’il descend. La sage-femme place 2 doigts au niveau de mon col et me dit : maintenant vous poussez sur mes doigts. Je comprends mieux ce que je dois faire et je localise la sensation. A la prochaine contraction je pousse exactement sur la zone et je sens que le bébé glisse d’un coup ! Quelle étrange sensation, je le sens en travers de mon bassin, en plein milieu du chemin, j’ai envie de continuer à pousser pour qu’il sorte mais elles m’arrêtent : non ne poussez pas. Ok on attend la prochaine contraction, et là elles me disent, on y va, je pousse une nouvelle fois de toutes mes forces, et cette fois-ci il sort complètement, je le sens glisser comme dans un toboggan, et puis plus rien….plus aucune sensation dans mon corps, mais la vision de ce petit corps qui est là, le son de son premier cri, le contact de sa peau contre ma peau…le temps s’arrête, plus rien n’existe, je n’arrive pas à croire qu’il est là, que tout est fini, qu’on y est arrivés, que non seulement l’accouchement est terminé, mais que nous sommes enfin là, tous les 3, après ces 4 ans d’attente, notre bébé est là, et il est sorti en 3 poussées !

 

Il est 19h41, Soan est né après 8h30 de travail, je suis épuisée mais la femme la plus heureuse du monde en cet instant précis. Je sens une vague d’amour monter depuis mon cœur, comme une boule d’énergie tourbillonner dans ma poitrine et se diriger vers mon bébé, je suis surprise de la force de ce sentiment … ça y est je suis maman…

RÉCITS DE NAISSANCE

Témoignage Myriam Bourgeois, Maman de Timeo

Il y’a 2 ans et demi, nous avions le magnifique projet de mettre au monde notre enfant à la maison. Suite à une stagnation de la dilatation du col et de l’utérus rétracté, nous avons quitté notre petit nid douillet illuminé à la lueur des bougies et aux odeurs d’huiles essentielles pour rejoindre l’hôpital de Morges, puis le bloc opératoire. Gros choc, grande déception… nous n’y étions pas préparés.

Etant, à ce moment-là, en pleine formation de Yoga Maternité à l’école d’Evian, j’ai choisi d’écrire mon petit mémoire sur le « Yoga Maternité et les césariennes » afin de guérir de cet accouchement et de me préparer à un éventuel futur accouchement qui allait devoir se faire obligatoirement par césarienne (dû aux complications de ce premier accouchement, césarienne en T).

 

C’est alors que j’ai fait des recherches sur les césariennes. Comment les rendre plus douces, plus participatives et plus en conscience. J’ai trouvé beaucoup de réponses dans les livres et sur des sites internet. J’ai voulu compléter ma compréhension en interviewant des femmes ayant, elles aussi, vécu la césarienne. Puis je me suis retournée vers les spécialistes du domaine, dont Dr. Behlia qui a mis au monde notre premier enfant. Je lui ai demandé s’il était envisageable de mettre en place le peau à peau dès la naissance, de pouvoir voir l’enfant sortir du ventre, de tamiser un peu la lumière de la salle d’opération, bref, de rendre la césarienne plus chaleureuse, humaine et moins centrée sur le côté médicalisé. A ce moment-là, pour des raisons techniques, rien ne semblait possible à l’hôpital de Morges.

 

2 ans plus tard, alors que je suis enceinte de 8 mois et que nous évoquons, avec Dr Behlia, notre projet de naissance au plus proche de nos valeurs et de nos envies, je découvre que nous aurons peut-être la chance de vivre l’une des premières césariennes dite « douce » avec la possibilité de voir notre bébé sortir et faire du peau à peau. Je suis aux anges… Quel chemin parcouru durant ces deux dernières années. J’en profite pour féliciter et remercier le Dr Behlia ainsi que l’équipe des sages-femmes pour toute l’énergie investie dans ce magnifique projet.

 

Le grand Rendez-Vous…

Nous voilà au jour J, l’arrivée par « césarienne douce » de notre bébé !

Il est 10 heures, nous sommes, le sourire aux lèvres, au bureau des admissions puis montons en chambre pour la préparation de l’arrivée de notre petit trésor. C’est Marie, sage-femme, qui nous accueille et nous installe. Premier petit ange de la journée… Elle a eu les mots justes pour nous mettre en confiance, merci. Nous sommes décontractés, on rigole et on attend le grand moment avec impatience. Dr. Behlia passe nous dire bonjour et nous confirme que notre projet de naissance a été communiqué à toute l’équipe présente pour cette césarienne. Là aussi, des mots qui nous rassurent et nous gardent confiants pour cet accouchement que nous souhaitons différent de notre première expérience. Puis arrive la pédiatre avec toutes les craintes que peuvent avoir les pédiatres étant mis face aux différentes difficultés et problématiques des naissances. Elle nous informe que les risques sont beaucoup plus élevés si nous gardons le bébé en peau à peau vu la froideur de la salle d’opération… bref, elle fait son travail mais personnellement, je pense que ce sont des informations qui devraient être transmises avant le jour J pour ne pas déstabiliser les couples. Etant totalement confiants dans notre démarche, nous n’avons pas fait cas et avons gardé l’information d’être vigilants par rapport à la température du bébé et étions prêts à changer de voie et laisser le Papa partir avec notre bébé dans un lieu chauffé. On attend encore un peu, l’adrénaline monte… puis c’est notre tour

 

On me propose de descendre à pied, ce qui est une excellente idée et qui change toute la dynamique dans laquelle je suis arrivée au bloc opératoire ! On m’accueille avec le sourire et avec humour, ce qui détend aussi tout de suite l’atmosphère de l’endroit.

On me prépare sur la table pour l’anesthésie rachidienne alors que Michaël s’habille pour la salle d’opération. Un moment peu agréable mais incontournable. Je mets en pratique les exercices d’haptonomie pour rester bien connectée au bébé, me centrer sur mes sensations d’appui sur la table tout en prenant conscience de l’espace et des personnes qui m’entourent, ce qui m’aide beaucoup pour ne pas partir dans des peurs. Une fois mes jambes endormies, on m’emmène au bloc accompagnée par un infirmier anesthésiste, qui me rassure, me parle, m’informe de ce qu’il se passe, j’ai beaucoup apprécié. Michaël me rejoint enfin. Notre séparation a semblé longue. Moment fort difficile pour Michaël, bloqué derrière la porte, se sentant si impuissant et qui n’avait qu’une envie, venir me soutenir. Il est content qu’on l’informe de ce qu’il se passe de mon côté. Cependant, voyant l’avancement des préparation, la peur de ne pas pouvoir être présent pour le commencement lui traverse l’esprit (peut-être y’a-t-il moyen de faire différemment ?)

Le champ est installé, la césarienne peut commencer. Michaël et moi sommes collés l’un à l’autre, on se soutient… mes mains sont libres je peux le toucher. Sa présence est un cadeau inestimable. Un gros mélange d’émotions puis voilà que le GRAND MOMENT arrive. Dr Behlia demande de tamiser la lumière et ils baissent le champ … Nous allons enfin découvrir le visage, le sexe, l’énergie de notre bébé.

Voilà que le plus beau spectacle commence, la sortie de notre petit trésor. Emue par la magie de la Vie et la beauté de la scène, les larmes me viennent. Puis je passe de spectatrice à actrice, le Dr. Behlia me demande de pousser, ce que je fais sans vraiment sentir de contraction dans mon ventre ni savoir si ce que je fais est « juste ». Cependant, je suis active, j’y mets tout mon cœur et je suis à 100% avec notre bébé pour l’encourager, l’accompagner sur son chemin qui le mène vers nous. Dr. Behlia le guide vers la sortie puis le premier cris… L’émotion est forte, inoubliable.

Voilà que notre petit Timeo est dehors et j’ai pu participer, à ma manière, à cette magnifique naissance accompagnée et encouragée par mon chéri. La Nounou nous le présente et me le dépose sur la poitrine, je peux faire un bref peau à peau avant le contrôle rapide de la pédiatre. Timeo pleure un peu puis Michaël me le ramène bien emmitouflé sur le torse et depuis ce moment-là, c’est l’apaisement total, il est calme et serein. Le contrôle fréquent (mais très discret) de la température de Timeo est fait par les sages-femmes. Tout va bien, je le garde jusqu’à la fin des points de sutures, nous sommes des parents super heureux, reconnaissants et comblés !

Un grand sourire du Dr Behlia par-dessus le champ, nous avons réussi ce magnifique projet.

 

Puis nous partons, le sourire aux lèvres, à la salle de réveil tous les trois. Anouck, sage-femme et nounou du jour, nous accompagne avec beaucoup de bienveillance et de professionnalisme. Ils installent une sorte de ventilateur à air chaud dans le duvet, température parfaite pour Timeo. Tout se passe à merveille… Timeo cherche à téter, je peux le mettre au sein directement. Quel magnifique cadeau de pouvoir combler nos besoins respectifs d’amour, de chaleur, de proximité, de sécurité, d’allaitement dans les minutes qui suivent la naissance. Je reste persuadée que le fait de ne pas être séparés de son bébé à la naissance a un impact considérable pour le bébé et la Maman.

 

Je remonte en chambre avec Timeo deux heures plus tard, prête à accueillir notre « grand » garçon pour les présentationsJNous voilà à 4, comblés par l’arrivée de Timeo.

Je me lève pour la première fois 6 heures après l’opération. Je peux aller à la salle de bain sans trop de douleurs puis le lendemain, je me ballade dans les couloirs et assiste au premier bain de Timeo donné par son Papa.

Je ne dirais pas forcément que la césarienne soit douce car malgré tout ça reste une opération qui demande un peu de temps pour bien récupérer mais par contre je dirais que c’est une césarienne participative, dans le respect au plus proches des besoins du bébé et de la Maman.

 

En relisant mon mémoire du yoga maternité, je vois l’annexe d’un projet de naissance proposé par l’association Cesarine qui me faisait rêver il y’a deux ans… aujourd’hui, je l’ai vécu !

 

Nous ne pouvons que vous encourager à continuer ce magnifique projet au sein de l’hôpital de Morges.

 

Un immense MERCI, tout d’abord au Dr Behlia pour son écoute, sa bienveillance, son professionnalisme, sa douceur et pour tout ce qu’il a œuvré pour mettre en place la naissance de Timeo de manière la plus douce possible.

 

Un grand merci aussi à toute l’équipe présente de près ou de loin lors de ce moment Magique et Inoubliable !!!

Témoignage de la naissance de Soan

Enfin me voici prête à rédiger le témoignage de la naissance de notre bébé tant attendu ! Tellement attendu qu’il prend maintenant toute la place, toute notre énergie, tout notre temps, j’en oublie même parfois de respirer, bravo la prof de yoga !!

 

Soan a mis 4 ans à rejoindre notre foyer, c’est un bébé de l’attente, de l’espoir, de la confiance en la vie, et aussi de l’acceptation. Il a fait tomber toutes nos peurs, nos attentes, nos idéaux, car pour nous préserver nous ne pouvions qu’accepter ce que la vie nous offrirait, et finalement il est arrivé. La grossesse, bien que très confortable et harmonieuse, a été troublée par un suivi médical invasif et beaucoup trop lourd à notre goût, ce qui nous a valu de nombreuses discussions avec nos gynécos, et étant grossesse à risque, la gynéco ne souhaitait pas la laisser aller au terme. J’avais jusqu’à la semaine 39 pour accoucher, sinon c’était provocation. Bien sûr nous ne le souhaitions absolument pas, et je tentais à chaque rdv, de plus en plus rapproché d’ailleurs, de négocier jusqu’au terme… Bref, nous sommes à la fin de la semaine 37, tout va bien pour bébé et moi, je le sens de plus en plus bas, quelque chose me dit au fond de moi qu’il sera là dans la semaine, et en moi résonnaient les chiffres 15 ou 16 novembre, depuis un bon moment déjà d’ailleurs, quelle étrangeté que cette connexion !

 

Un matin je me lève et sens quelque chose couler entre mes jambes, je vais aux toilettes et j’observe un fil visqueux, c’est le bouchon muqueux ! Je me renseigne et me rends compte que ce n’est pas une indication suffisante pour prévenir de l’arrivée de notre bébé, et tout au long des 3 jours suivants je continue à perdre du bouchon muqueux régulièrement. Pendant ce temps, je sens que bébé pèse de plus en plus, j’ai du mal à me déplacer…

 

Tout au long de ma grossesse je me suis fait suivre en acuponcture, et j’ai des rdv plus rapprochés en cette toute fin de grossesse. Un rdv est programmé le 14.11. Dans la nuit je vais aux toilettes et constate un léger écoulement chaud, transparent et liquide, je suis étonnée mais n’y prête pas plus attention que ça. Je me lève le matin et sens à nouveau cet écoulement, cela commence à m’interpeler, mais je ne réagis pas. Au fond de moi je ne suis pas vraiment pressée d’accoucher, si ce n’est pour que ma gynéco me laisse tranquille, cet état de grossesse me comble et je suis triste à l’idée de le quitter…

 

Donc je me rends à ma séance d’acupuncture à 1h de route de chez moi. Mes parents sont chez moi pour quelques jours et m’y amènent. Pendant ce temps j’ai un écoulement régulier de liquide…

 

A peine arrivée, l’acupunctrice, qui est une élève de yoga et une amie, me demande des nouvelles. Je lui parle de ce liquide et de mon état tout à fait optimal. Elle prend immédiatement le téléphone et me dit : « ok, alors, avant de faire quoi que ce soit, tu vas appeler la maternité et voir ce que les sage- femmes vont te dire ». J’appelle et le diagnostic tombe immédiatement : c’est certainement un écoulement de liquide amniotique, il faut venir au plus vite à la maternité, et y rester jusqu’à l’accouchement. Quoi !? Je suis choquée…je vais accoucher bientôt…mais non, je ne suis pas prête, je n’ai pas de contractions, je ne suis pas chez moi, je n’ai pas mes affaires avec moi…oh non je n’avais pas imaginé ça comme ça… « Pas de panique », me dit mon amie, « je vais te faire une courte séance d’acupuncture pour que tu sois prête à l’accouchement, je vais activer tous les points de l’accouchement, et tu files à la mat’ ». Ok, je me résigne, pas le choix…

 

J’appelle Stéphane, lui explique la situation, il me répond : « ok donc tes parents t’amènent à la mat’, c’est parfait, moi je suis à Fribourg de toute façon, donc tu m’appelles si besoin et je viens te voir. » Si besoin ? Bien sûr que j’ai besoin de toi, on a fait un enfant à 2 non ? C’est quoi cette non-réaction, cette nonchalance dans un tel moment ? Bon, je décide de le laisser maturer la situation, et me concentre sur ma séance, qui se passe bien, je me sens prête, je remercie chaleureusement mon amie, qui m’aura accompagnée toute ma grossesse.

Mes parents m’amènent à la maternité, il est midi, mon père me prend en photo devant l’entrée, ça m’agace un peu mais bon…en fait j’ai envie d’être seule, ou d’être avec Stéphane, mais le fait de me faire amener à la maternité par mes parents me crée un étrange sentiment qui ne me plait pas. J’avais pas coupé le cordon avec eux il y a longtemps déjà ?

 

Je me fais examiner et le verdict tombe : oui c’est du liquide amniotique, vous restez là, on doit vous administrer un antibiotique, et on vous accorde 16h au total depuis la première fuite pour que le travail commence, sinon on provoque…

 

Bon. Me voilà coincée ici, sans affaires, sans rien. Je renvoie mes parents, j’ai envie d’être seule pour accueillir cette nouvelle et me préparer à ce qui va venir. Soudain je sens le coup de blues venir, je me sens seule, surtout dans cet environnement trop connu…en effet je suis venue 3 fois ces 4 dernières années pour subir un curetage après des fausses couches dans ces mêmes locaux…tout me remonte, je salue ces âmes qui ont cherché à venir s’incarner et qui ont fait demi-tour, je me demande si c’est la même âme qui est là maintenant. Mais non, je ne crois pas…je ne sais pas pourquoi ce bébé-là a pu rester et grandir en moi, mais il est là et bien là, d’ailleurs je l’ai senti bouger très tôt, et jusqu’à maintenant. En tout cas il est bien vivant. J’appelle à nouveau Stéphane, je lui explique que c’est dur d’être là toute seule à attendre, j’ai envie qu’il soit là. Cette fois-ci il sent un peu plus mon insistance et me dit qu’il sera là au plus vite. Ouf…en effet il arrive vite. J’ai besoin d’être dans ses bras…

 

Puis les heures passent…mais rien ne se passe…rdv est pris pour 22 h, délai maximum avant provocation. Stéphane fait un aller-retour à la maison et ramène mes affaires, rien ne bouge, le liquide continue à couler régulièrement…c’est long…

 

A 22h la sage-femme m’examine, en effet rien n’a vraiment bougé, mais le col est favorable, rétréci, on est sur la bonne voie. Mais je n’ai aucune contraction. Le délai légal autorisé est dépassé, je dois être provoqué. Mince, moi qui avais tout fait pour essayer d’éviter ça, mais bon, je n’ai aucune marge de manœuvre. On m’insère une languette de « propès »au niveau du col, que je peux garder jusqu’à 24h, et je rentre dans ma chambre. La nuit se passe ainsi, à l’affût d’une contraction, d’une sensation, je dors peu, je me demande ce qu’il va m’arriver, le matin arrive, toujours rien, je suis examinée et je dois continuer à attendre…c’est long !!!

 

Vers 11h je vais aux toilettes, et là, flûte, la languette glisse et tombe dans les toilettes, je me sens bête, mais c’est un fait, alors je pars l’annoncer à la sage-femme. Elle constate la perte, en profite pour examiner mon col, toujours « favorable » mais pas en travail, et décision est prise de percer la poche des eaux totalement, car on ne peut plus attendre indéfiniment ni m’injecter un autre produit. Ok, je me laisse faire, la sage-femme met un gant avec de petites dents au bout de l’index, ce qui accroche la poche et la perce. En effet, le liquide se met à couler, la poche est enfin percée ! Il est 11h19.

 

Et là il ne se passe pas long avant que je sente ma première contraction, et immédiatement je comprends…ah voilà, c’est ça les contractions !? Je sens que ça ne va pas être une partie de plaisir…

 

Les contractions arrivent et sont tout de suite intenses et très rapprochées, je suis surprise par la soudaineté et la force de ce qui m’arrive. Les sage-femmes me proposent d’aller marcher, me promener, prendre l’air, mais je n’en ai déjà plus envie, plus l’élan, je n’ai envie que de me mettre dans ma bulle, rassembler mes forces, rester concentrée, car je sens que les dernières 24h ont déjà été éprouvantes et que mes ressources sont limitées. Je demande un ballon, un tapis, j’ai de la place dans la salle d’accouchement, Stéphane est auprès de moi, aux petits soins, je m’installe, prête à passer mon après-midi ici. Les contractions elles aussi s’installent confortablement, prennent leurs aises même, je les sens déjà très fortes, à en avoir la nausée, je panique un peu à l’idée de ce qui va arriver alors que je ne suis qu’au début du travail…

 

On me propose de manger, je finis par accepter, car j’ai bien conscience qu’il va me falloir des forces. Je mange assise sur le ballon, et j’arrive à prendre une bouchée entre chaque contraction, puis à repousser l’assiette et m’ancrer sur mon ballon à chaque contraction. Ouf, je parviens à manger, je sens que ça m’a aidé à quitter la nausée. Mais par contre les contractions continuent de s’intensifier, j’ai du mal à rester debout, pourtant je sais que la mobilité m’aidera à rester active de mon accouchement. Je reste un moment debout, penchée en avant en accrochant la tablette entre les contractions afin de soulager mon dos et respirer, ça va… Stéphane me masse, est ultra présent, aux petits soins. Il me donne des granules d’homéopathie toutes les 20 min, me soutient, me porte presque lorsque la contraction arrive et envahit tout mon corps. Wawww…mais quelle intensité ! Je suis surprise, presque choquée par la force de ces contractions, je crois que je ne m’attendais pas à autant d’intensité…vais-je avoir la force de tenir ?

 

A bout de force, ne sachant quoi faire de mon corps tremblotant, je retourne me coucher sur la table, au moins je peux poser mon corps entre 2 contractions et respirer. La sage-femme m’encourage et me félicite de mes respirations et de mes « A » qui sonnent en continu et accompagnent chaque vague pour la transcender, comme pour lui dire « tu vois, je n’ai pas peur de toi ! ». Mais si, j’ai peur, j’ai mal, je tremble, je pleure, je me sens déjà dépassée par la situation, je sens que je subis, j’ai du mal à reprendre le dessus..mais je m’accroche…surtout au bras de Stéphane d’ailleurs, qui m’encourage en continu. Je sens la sincérité et la profondeur de sa présence, et oui ça me donne de la force.

 

Une contraction arrive, monte, monte, monte, je m’accroche, elle redescend un peu, je crois que je vais bientôt souffler, mais non elle remonte encore plus intense, reste perchée là-haut, puis finit par redescendre…Quoi !! Mais c’est quoi ces double-contractions !! Puis une autre arrive moins d’une minute après, tout aussi intense, redescend, puis j’ai enfin une pause de 3 minutes…J’ai l’impression d’être dans une salle de torture, mais je ne vois pas le bourreau…on m’explique qu’avec la provocation les contractions sont souvent plus fortes, plus longues et plus anarchiques que dans le cas d’un accouchement complètement naturel…ah voilà…

 

Je repense à tous mes week-ends de yoga maternité, l’écoute des témoignages, le travail d’accompagnement des contractions, le souffle, «plonge dans la contraction avec ton souffle, accompagne avec le mouvement de la vague, les contractions sont tes amies », et je ferme tout de suite cette pensée qui me met en colère : les contractions sont des tortures qui déchirent ma chair de l’intérieur, je n’ai jamais autant souffert, je ne maîtrise rien du tout et je suis maintenant quasi en apnée à chaque nouvelle vague…

 

On me propose le gaz hilarant, je l’accepte, et Stéphane a la mission de me poser le masque sur le visage à chaque fois que je dis « gaz », je prends une bonne inspiration dans le masque, la contraction passe, puis il l’enlève. Souvent, soit le masque est mal posé sur mon visage, soit il m’écrase littéralement le visage pour bien le poser, ce qui m’agace un peu, mais je n’ai même pas l’énergie de batailler avec ça.

 

On m’examine, il est 14h30, je suis à 3 cm…c’est bien 3h de contractions pour 3 cm, je ne vois pas trop comment je vais tenir, mais au moins ça bouge, c’est encourageant.

 

On me propose la baignoire, j’accepte. La sage-femme me fait couler un bain bien chaud, j’y entre avec délice, et immédiatement, la douceur de l’eau anesthésie mon corps, me soulage, je prends une grande expir, j’ouvre les yeux…wahou, enfin une pause ! Quel délice ! Je m’installe confortablement dans la baignoire, je sens les contractions arriver, mais elles sont beaucoup plus douces, j’arrive à me mouvoir pour adapter ma position à chaque contraction, ou attraper le tissu et m’y accrocher, oui là je suis bien, je ne veux plus sortir ! Cet état dure environ 15-20 min, puis s’estompe petit à petit, et à nouveau l’intensité revient, de plus en plus, de plus en plus…aïe, moi qui croyais m’en sortir comme ça ! On me propose à nouveau le gaz dans l’eau, j’accepte, 2 ou 3 fois, puis je commence à me sentir vraiment très mal, vertige, nausée, je ne sais plus, mais ce que je sais c’est que je dois sortir de là au plus vite ! Mes jambes me portent à peine quand je sors de l’eau, rouge écarlate, je n’ai pas de force et suis à la merci de la moindre contraction, je transpire, j’étouffe, Stéphane me porte jusque sur la table, je fais une hyperthermie, je suis à 2 doigts de tomber dans les pommes, mais les contractions me ramènent à l’instant présent. On me fait une perfusion d’eau froide, on m’asperge d’eau froide, je bois, pour essayer de faire redescendre la température et calmer le cœur du bébé qui s’est accéléré dans l’histoire. Petit à petit la situation revient au calme, je retrouve mes esprits, je décide de ne plus prendre le gaz, je me sens déprimée, à bout de forces…

 

La sage-femme m’examine, elle est toute contente de m’annoncer que je suis à 4-5, super vous êtes à la moitié ! cette fois-ci j’ai vraiment pensé que j’allais tomber dans les pommes… Il est 16h30

 

Je fonds en larmes, je dis à Stéphane que je ne pourrai pas y arriver sans aide, je ne sens plus mon corps qui tremble en continu…nous décidons de demander la péridurale.

 

L’anesthésiste arrive vers 17h, me parle, me pose la péridurale, me pose des questions auxquelles je réponds sans trop comprendre ce qui m’arrive, et m’annonce que cette contraction sera la dernière que je sentirai aussi fortement. Ok bonne nouvelle ! Il s’en va…et me laisse là, je dois rester couchée sur le dos, encombrée par des fils de tous les côtés. Une contraction passe, puis une autre, et encore une autre…toutes aussi intenses et anarchiques qu’auparavant, je ne comprends pas…La sage-femme vient, me dit que ça va faire effet, me remet une dose de péridurale…non ça ne va pas. Petit à petit la douleur se déporte dans tout le côté gauche de mon corps, j’ai l’impression qu’on m’arrache le côté gauche de l‘intérieur, ça me donne la sensation que le bébé tape contre mon flanc gauche, c’est encore plus douloureux que tout ce que j’ai ressenti jusqu’à maintenant. Je perds patience et presse la sage- femme à réagir, quelque chose ne va pas. Elle le constate mais me dit qu’il faut attendre, on ne peut pas rappeler l’anesthésiste tout de suite, on doit s’assurer que la péridurale ne marche pas. C’est horrible, je ne sais pas comment mettre mon corps, le moindre mouvement accentue la douleur à gauche, mince, non ça ne va pas. Stéphane retourne voir les sage-femmes pour leur dire de faire quelque chose au plus vite, on ne peut pas me laisser comme ça ! Elle se décide à rappeler l’anesthésiste. Il arrive assez vite, mais 1h s’est écoulée depuis la pose de l’anesthésie…tu parles d’une anesthésie ! Il est 18h30.

 

Il arrive, et dès qu’il me voit, court vers moi et me dit « ah oui, on dirait qu’il y a un problème, vous ne devriez pas avoir mal comme ça ». Ah bon, et il fallait 1h pour me dire ça !? Je suis en colère…contre eux, et contre moi qui ai demandé la péridurale, tout ça pour ça…

 

Il repose l’anesthésie, et là, le temps s’arrête, tout s’arrête, j’ouvre les yeux, je décrispe mon visage, je prends une grande inspir, et je réalise : Ah c’est ça la péridurale, ah oui en effet, ça soulage !

Je sens que je vais pouvoir faire une pause, me détendre, je sens ce qu’il se passe dans mon corps, mais c’est comme la sourdine d’un piano, l’intensité est étouffée, écrasée, elle n’est qu’une lointaine sensation qui parcourt mon corps, tout à fait acceptable.

 

Je dis à Stéphane : si tu veux aller aux toilettes, boire ou manger, je crois que c’est le moment ! Il s’empresse de me quitter quelques minutes.

 

Pendant ce temps, la sage-femme m’examine et me dit : vous êtes à dilatation complète !

 

Yes, super, ça a drôlement bien avancé pendant ma séance de torture, et finalement la péridurale arrive alors que je suis déjà à complète…bah voilà, c’est comme ça. Je suis contente et soulagée, je vois le bout du tunnel, il est 19h. On me dit : maintenant ça peut prendre environ 2h pour un premier bébé

 

pour descendre et traverser le bassin, c’est pas fini. Je lui dis que je sens des contractions de poussée, et que je sens le bébé très bas, elle me dit que c’est un peu tôt. Ok, je continue à sentir ces poussées, que je laisse traverser mon corps, je sens enfin un peu de lâcher-prise, je laisse enfin mon corps faire sans lui résister, sans le vivre comme un combat, mais bon c’est plus facile lorsque la douleur est tolérable…

 

La péridurale commence à s’estomper et je sens de plus en plus le bébé pousser contre mon col. J’insiste auprès de la sage-femme qui m’ausculte lors d’une poussée, et là elle me crie : « ne poussez pas, bébé est juste là ! ». Ah il me semblait bien !!! Tout s’accélère, elle court chercher la gynéco qui était juste derrière la porte prête à intervenir, elles reviennent ensemble. Je leur dis que je ne veux pas rester sur le dos, ça me tape sur le sacrum, et j’ai la sensation de tout bloquer. Elle m’installe sur le côté et place ma jambe sur son épaule de sorte que j’aie un bon appui pour pousser, avec le bassin dégagé. Oui je suis bien, et prête à pousser. Elle me fait toucher la tête du bébé, je sens quelque chose de mou et poilu et ne comprends pas trop, mais c’est sa tête pleine de cheveux ! Je n’en reviens pas !

 

Et là nous attendons la première contraction, et je l’accompagne en poussant, oui je sens qu’il descend. La sage-femme place 2 doigts au niveau de mon col et me dit : maintenant vous poussez sur mes doigts. Je comprends mieux ce que je dois faire et je localise la sensation. A la prochaine contraction je pousse exactement sur la zone et je sens que le bébé glisse d’un coup ! Quelle étrange sensation, je le sens en travers de mon bassin, en plein milieu du chemin, j’ai envie de continuer à pousser pour qu’il sorte mais elles m’arrêtent : non ne poussez pas. Ok on attend la prochaine contraction, et là elles me disent, on y va, je pousse une nouvelle fois de toutes mes forces, et cette fois-ci il sort complètement, je le sens glisser comme dans un toboggan, et puis plus rien….plus aucune sensation dans mon corps, mais la vision de ce petit corps qui est là, le son de son premier cri, le contact de sa peau contre ma peau…le temps s’arrête, plus rien n’existe, je n’arrive pas à croire qu’il est là, que tout est fini, qu’on y est arrivés, que non seulement l’accouchement est terminé, mais que nous sommes enfin là, tous les 3, après ces 4 ans d’attente, notre bébé est là, et il est sorti en 3 poussées !

 

Il est 19h41, Soan est né après 8h30 de travail, je suis épuisée mais la femme la plus heureuse du monde en cet instant précis. Je sens une vague d’amour monter depuis mon cœur, comme une boule d’énergie tourbillonner dans ma poitrine et se diriger vers mon bébé, je suis surprise de la force de ce sentiment … ça y est je suis maman…